Le partenariat avec le collège du Jas de Bouffan à Aix en Provence en vigueur depuis cinq ans, matérialise la volonté de l’ONG d’élargir le programme de Protection Civile Participative initié en 2010, en travaillant sur le long terme avec l’Education Nationale sur le parcours citoyen des élèves situés dans les zones prioritaires.
Ainsi, en 2011, ce partenariat est formalisé sur demande de l’établissement pour intervenir dans les classes de PPRS (Parcours Personnalisés de Prévention des Ruptures Scolaires). Ces classes, qui n’existent plus depuis, sont composées d’une quinzaine de jeunes en réaction avec l’école, et présentant un fort taux d’absentéisme et de décrochage scolaire.
Les sessions de PSF, ont porté sur l’attrait des métiers liés à la santé, aux services à la personne et à la sécurité civile ainsi que l’apprentissage des modules liés au Premier Secours Civique de niveau 1.
La suppression du cursus PPPRS en 2014 a permis l’orientation du projet vers les classes de SEGPA.
Les interventions de PSF se sont axées sur la prévention des risques dans les cinq champs professionnels identifiés dans ce cursus : habitat, hygiène-alimentation services, espace rural et environnement, vente-distribution-magasinage et production industrielle. Ce projet a été réalisé en étroite collaboration avec les enseignants des ateliers eta été conduit jusqu’en 2016.
Depuis la rentrée 2016, PSF poursuit son partenariat avec le collège du Jas de Bouffant, à travers la création d’une classe de cadets de la sécurité civile.
C’est dans ce cadre que le 22 mai 2019, la deuxième promotion de cadets de la Sécurité Civile à été reçue à la Base Aérienne de Sécurité Civile (BASC) de Nimes Garons dans le Gard.
Durant cette journée de visite ils ont parcouru l’ensemble de l’aérodrome sur la partie Canadair et hélicoptères. Ils ont appris l’intérêt et le fonctionnement de la flotte aérienne. Agés de 11 à 14 ans, filles ou garçons, ils se sont portés volontaires pour adhérer à des valeurs humaines et citoyennes.
Intrigués et intéressés par le milieu secouriste, la base aérienne de Nîmes ne les a pas laissés indifférents.
Témoignages :
S. Melliti, élève de 5 iéme au collège, déjà adhérente de la sécurité civile depuis quelques mois a été fortement intéressée par les tactiques d’attaques incendie ainsi que les techniques de fonctionnement mécaniques des différents appareils.
« J’ai appris énormément de choses ! C’est pas tous les jours que l’on peut apprendre exactement comment les avions peuvent éteindre des incendies »
S.Naman en 4ième, depuis deux ans dans les cadets de la sécurité civile, elle rêvait d’avions et d’hélicoptères sans soupçonner que ce soit aussi grand et aussi spécifique. Elle évoque même une révélation de plan de carrière dans le domaine de l’aéronautique.
« j’ai toujours rêvé de voir des Canadairs et des hélicoptères de près »
La Base Aérienne de Sécurité Civile
La base de Sécurité civile, base opérationnelle unique en France, réunit sur une même plateforme le groupement d’avions de la Sécurité civile (26 appareils principalement dédiés à la lutte contre les feux de forêts) et le groupement d’hélicoptères de la Sécurité civile (35 EC145 principalement dédiés aux missions de secours).
Les nouveaux bâtiments comprennent : Un bâtiment de commandement (3 200 m²)
Il abrite :
• la chaîne de commandement ;
• le poste de commandement des opérations ;
• les 3 secteurs Canadair, Soft (Dash et Beech) et Tracker permettant aux pilotes de rester en alerte, de planifier les missions et de debriefer ;
• des salles de formation nécessaires au maintien des compétences et qualifications ;
• un espace de restauration sur place pour une réactivité optimale en cas de déclenchement d’un départ et des salles de repos pour les retours de missions ;
• un service technique pour superviser le maintien en condition opérationnelle des appareils.
Le bâtiment a été conçu comme un espace fonctionnel, optimisant le temps de départ en mission, et évolutif, pour faire face aux modifications éventuelles de la flotte.
Les avions Dash et Beechcraft réalisent, outre les missions de lutte contre les feux de forêts, des missions de liaison et de transport et de projection. Afin de permettre un embarquement immédiat ainsi qu’une préparation à l’abri des matériels nécessaires, une zone d’attente est dévolue au sein du hangar H10 jouxtant les installations.
Les eaux de rinçages ainsi que les résidus du pélicandrome sont récupérés et retraités dans une station dédiée.
Un Pélicandrome
Il consiste en une station de 4 postes de ravitaillement en retardant et de 2 postes en eau et un bâtiment d’exploitation. Cet équipement sera le seul pélicandrome permanent du territoire fonctionnant toute l’année.
Une aire de rinçage/ désalinisation des Canadair
Afin de lutter contre les phénomènes de corrosion affectant les Canadairs qui écopent en mer, une station permettra le rinçage des appareils en moins de 5 minutes.
Quelques chiffres sur la nouvelle base de Sécurité civile
• 113 personnels dont 80 pilotes, issus de l’ancienne BASC de Marignane.
• 26 appareils.
• 1 pélicandrome doté de 8 bouches de chargement en retardant, permettant le chargement simultané de 4 avions.
• 60 000 m² de parkings et de voirie avions réutilisés.
• 18,2 millions d’euros (financement État, ministère de l’Intérieur).
• 14 mois de travaux.
• 2 400 heures d’insertion sociale sur le chantier.
Bilan opérationnel 2016
• 7 937 heures de vol en 2016 (7 101 heures en 2015) , dont 1 994 heures sur feu et 1 652 heures de guet aérien armé.
• Plus de 6 000 largages sur feux en 2016, soit 33 millions de litres d’eau ou retardant.
• En 2016, les hélicoptères de la Sécurité civile ont secouru 15 559 personnes pour près de 16 000 heures de vol, soit une personne toutes les trente minutes environ.
La flotte d’avions de la Sécurité Civile
Dans le domaine de la lutte contre les feux de forêts, l’ampleur des risques, l’importance des moyens à aligner ont conduit le ministère de l’Intérieur, pour soutenir les moyens locaux, à développer, au titre de la solidarité nationale, une flotte aéronautique spécialisée dans la lutte contre les feux de forêts à partir de 1963.
Cette flotte nationale compte à présent 23 avions bombardiers d’eau, 3 avions de reconnaissance ou de coordination, et des hélicoptères de secours et de commandement.
Quelques caractéristiques des avions de la Sécurité civile de Nîmes :
Document issu du dossier de presse de la Base de Sécurité Civile de Nîmes