30 ans de missions

Préface

En 1991, à Aix en Provence, dans le sud de la France, un groupe d’amis, de collègues de travail, majoritairement sapeurs-pompiers, décident de créer l’association Pompiers Sans Frontières.

À travers leurs premières missions, les Pompiers Sans Frontières vont matérialiser la solidarité, les échanges et le respect auprès de leurs homologues étrangers dans les pays affectés par des crises sociales, des catastrophes naturelles ou des conflits armés.

28 ans après, ce sont près de quatre cent actions dans trente-cinq pays qui ont été réalisées à travers le monde qui, outre les résultats techniques et les objectifs atteints, sont des références uniques dans nos coeurs et dans nos esprits.

Nous avons choisi de vous faire découvrir une partie de l’histoire de notre ONG à travers 25 actions.

PoSF construit au fil de son Histoire, le chaînon manquant des actions de coopération internationale et d’aide humanitaire à l’échelle mondiale.

Son avenir est large et ambitieux, il s’inscrit dans son Histoire, où expérience et engagement sont guidés par le dévouement et la force qui caractérisent ces femmes et ces hommes qui ont décidé un jour d’adhérer aux principes universels pour porter secours et assistance aux citoyens du monde.

Président de Pompiers Sans Frontières.

1989

Un jeune officier de sapeurs-pompiers, Serge Montesinos, part en voyage de noces au Pérou. Durant son séjour, il est témoin d’un tragique accident qui causa la mort de 40 personnes et en blessa 60. Marqué par le manque de secours et de moyens appropriés, il rentre en France avec une seule idée en tête : partager ses connaissances avec ses homologues des pays du sud en apportant nos compétences dans le respect et la fraternité vis-à-vis de nos homologues sapeurs-pompiers qui assurent leurs missions avec mérite mais avec peu de moyens matériels et des techniques souvent très rudimentaires.

1991

Pompiers Sans Frontières, association de loi 1901, voit le jour; devant le constat du manque des moyens de secours de certains pays en développement. Son objectif initial est de renforcer les capacités des corps de pompiers afin qu’ils puissent mieux assurer leurs missions de protection des personnes et des biens.

NOTRE
HISTOIRE

1993

Pompiers Sans Frontières, élargit ses champs d’action devant les problématiques des pays dans lesquels elle intervient. Au contact des réalités, l’ONG intègre dans ses missions, en complément du renforcement des capacités de réponse des acteurs en charge des missions de secours, des actions de prévention, d’éducation et de préparation des populations à forte vulnérabilité sociale face aux risques et aux catastrophes.

Aujourd’hui

Pompiers Sans Frontières, organisation de solidarité internationale et d’aide au développement ayant à son actif 400 missions dans plus de 35 pays exécute sa mission à travers trois axes d’intervention qui sont :

Première axe d’intervention

Contribuer à la réduction des vulnérabilités et l’augmentation de la résilience face aux risques et aux catastrophes des sociétés, populations et personnes particulièrement exposées à ces dangers en France comme à l’international.

Deuxième axe d’intervention

Favoriser l’amélioration des capacités de réponse des acteurs de protection civile en charge des missions de prévention, préparation et actions face aux risques et aux catastrophes.

Troisième axe d’intervention

Mobiliser, en faveur des populations affectées par les crises humanitaires des moyens adaptés permettant de porter secours et assistance et participer aux processus de récupération et relevance particulièrement vis-à-vis des groupes humains à forte vulnérabilité sociale.

Depuis

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15
Carte-Liban-PoSF

Liban

Formation et apport de matériel

Un camion de lutte contre les feux de forêts au béné ce de Tibnine et de l’union des communes d’Al Quala’a au sud Liban.

L’origine de cette mission débute en juillet 2014, suite à la demande auprès de l’ONG des forces françaises de l’opération DAMAN, une composante de la FINUL (Force Intérimaire des Nations Unies au Liban). Le maire de Tibnine et président de l’Union des communes d’Al Quala’a souhaitait acquérir un camion feux de forêts permettant de protéger les espaces naturels de cette région.
PoSF entreprend la recherche et la récupération d’un camion feux de forêts, procède à son équipement et à l’expédition du véhicule vers le Liban. Ainsi, en octobre 2015, un bateau militaire quitte le port de Toulon en direction de Beyrouth avec à son bord le véhicule, qui sera acheminé par les forces de la FINUL depuis Beyrouth jusqu’à Tibnine.

En novembre de la même année, une équipe de PoSF se rend sur place afin de procéder à la réalisation d’un stage de formation pratique sur l’emploi du CCF aux agents de la police municipale et de la défense civile de Tibnine. Basée dans le camp militaire français de la FINUL au sud Liban, l’équipe de PoSF a, durant une semaine, alterné les formations théoriques et pratiques qui ont culminé avec la tenue d’un exercice avec feu réel en présence des autorités civiles et militaires.

Cette action de renforcement des capacités de réponse des moyens municipaux en matière de prévention et de lutte contre les feux de forêts, a permis d’évaluer les conditions d’engagement d’autres projets au Liban.
Pour Pompiers Sans Frontières, il s’agissait de la première action de l’ONG dans ce pays. Ainsi, depuis 2015, d’autres actions ont pu être réalisées dans le pays. Nul doute que l’année 2016, date anniversaire des 25 ans de PoSF, verra émerger une proposition d’intervention plus conséquente dans ce pays du Proche-Orient, région tourmentée depuis de nombreuses années et dont le con it en Syrie et en Irak nous emmènent à considérer l’importance des actions de protection et de défense civile dans ce pays .

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10

France

Insertion Citoyenne & Prévention de la Délinquance par la Protection Civile Participative

En 1999, une tempête dévaste l’ouest de l’Europe: 88 morts et des milliers de sinistrés sont dénombrés. Ce triste évènement est le point de départ de notre projet en France. En effet, les pertes humaines et les dégâts matériels ont soulevé la question de la prévention des risques mais également de l’organisation et la préparation de la société civile. Celle-ci manque alors de méthodologie et de réflexes. La loi de modernisation de la sécurité civile de 2004, comme son nom l’indique, a pour but de moderniser la doctrine et l’organisation de la sécurité civile en France. Dans ce cadre, elle permet de favoriser l’engagement de tout citoyen, « toute personne concourt, par son comportement à la sécurité civile » (article 4 de la loi).

Les évènements survenus dans les banlieues parisiennes et dans de nombreuses villes de province en 2005 et 2006, ont également déterminé la pertinence du développement d’un projet. Il porte sur une protection civile participative pouvant agir également sur la prévention de la délinquance, particulièrement juvénile.
Ainsi, le choix de ce projet s’appuie et s’oriente sur l’aspect citoyen d’une protection civile

participative qui développe et suscite la cohésion sociale au sein des quartiers dits sensibles, dans les établissements de la protection judiciaire de la jeunesse mais également en milieu scolaire afin de prévenir le décrochage scolaire.
Le programme, développé depuis mai 2010, s’articule autour de deux axes majeurs: l’orientation et l’insertion citoyenne, et la prévention de la délinquance.

Ces axes sont mis en œuvre à travers plusieurs modules d’application tels que les gestes de premiers secours, la prévention et l’action face aux incendies, l’initiation au parcours sportif pompier et les connaissances dans la prise en compte des risques dans son quartier.

À cela s’ajoutent des actions permettant la
participation collective et l’appropriation d’une véritable culture de la prévention des risques à travers des campagnes de sensibilisation des accidents de la vie courante et l’information sur les métiers de la protection civile. Un accompagnement individualisé est accessible aux jeunes les plus motivés. Ils peuvent poursuivre leur insertion citoyenne en effectuant un service civique au sein de l’ONG.
Les activités se déroulent en contact direct avec le public cible: dans différents quartiers des villes des Bouches-du-Rhône soit en pied d’immeuble, soit dans les établissements de proximité; centres sociaux et associations. Et depuis 2013, au sein des aires d’accueil des gens du voyage.

Les établissements scolaires sont également concernés par ces actions, particulièrement les établissements classés REP (Réseaux d’Éducation Prioritaires) dans le cadre de la lutte contre le décrochage scolaire.
Les actions concernant la prévention de la délinquance et de la récidive sont réalisées dans les établissements de la protection judiciaire de la jeunesse à Marseille et des organismes agréés dans la mise en œuvre des mesures de réparation décidées par les juges pour mineurs.

Ces six années d’expérience nous permettent d’affirmer que les actions de protection civile participative et citoyenne contribuent, dès le plus jeune âge, à adopter des comportements et des savoirs ayant un impact fort sur le devenir citoyen individuel et collectif.

Entre 2010 et 2016, 3 813 jeunes ont participé aux activités que nous proposons. 91 jeunes se sont formé à la Prévention et secours civiques de niveau 1 (PSC1). Nous avons également accueilli 46 Services Civiques parmi lesquels 35 jeunes ont trouvé un emploi, entreprit une formation ou bien reprit leur scolarité à la suite de leur service civique.

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10

Haïti

Programme de potabilisation d’eau à Léogâne-Petite-Rivière

Le 12 janvier 2010 à 16h53, heure locale, un séisme de 7,3 sur l’échelle de Richter dévaste Port au Prince et des villes environnantes.

On dénombrera au total 300 000 morts, autant de blessés et près de 1,2 millions de sans-abri. Bilan encore plus macabre et triste que le tsunami de 2004 dans un pays frappé par une pauvreté endémique et sous perfusion humanitaire depuis des années.

Une première équipe d’intervention et de reconnaissance est dépêchée sur place afin d’atteindre Haïti et d’ouvrir la route à l’Unité d’Intervention d’Urgence (UIU) qui suit quelques jours après. L’équipe arrive à Port au Prince via Saint Domingue (République dominicaine) et participe aux opérations d’urgence dans l’hôpital de Port au Prince avant de fixer les dispositifs PoSF d’assistance aux sinistrés à Léogâne, ville située à l’ouest de la capitale et détruite à plus de 90%.

L’arrivée de l’équipe lourde permet le déploiement du poste sanitaire mobile en module dispensaire et l’unité de potabilisation d’eau permettant d’alimenter en eau potable 2000 personnes par jour.
Durant deux mois, les actions de PoSF vont permettre l’assistance en soins, eau potable et nourriture à des milliers de sinistrés.

Dès le mois de mai, un programme de réhabilitation d’accès pérenne à l’eau potable, d’assainissement et de promotion de l’hygiène est mis en place dans le secteur de petite rivière à Léogâne avec le concours financier de l’UNICEF au bénéfice de 20 000 personnes.

Le camp d’urgence Pompiers Sans Frontières

Ce programme s’est décliné à travers plusieurs actions: fournir en eau potable de façon pérenne les populations sinistrées, notamment à travers la construction de forages publics et la réparation des sources d’eau traditionnelles; l’installation de structures d’assainissement telles les douches et latrines afin de limiter la propagation des maladies hydriques et mener des campagnes d’information et d’éducation à l’hygiène.
Durant la réalisation de cette action de réhabilitation, l’ONG a également contribué à la mise en œuvre du plan de contingence par les agences onusiennes lors de l’épidémie de cholera qui frappe le pays moins d’un an après le séisme.

Fin 2011, près de 200 latrines sont construites, et 25 sources d’eau sont fonctionnelles dans la zone. Les campagnes de prévention et de sensibilisation à l’hygiène ont permis également de constituer 25 comités de gestion de l’eau afin de permettre la viabilité de l’action en fin de projet.

Les opérations d’assistance prennent fin après deux ans d’intervention en Haïti, qui reste, malgré la mobilisation de la communauté internationale et des ONG, un des pays les plus pauvres du monde et dont les capacités de résilience restent extrêmement faibles face aux catastrophes naturelles.

20
08
Perou-Carte-PoSF

Pérou

Intervention en milieu périlleux

Notre but est de renforcer les capacités du Corps Général des Pompiers du Pérou (CGBVP) dans le domaine du secours sauvetage. L’objectif est de rendre le CGBVP plus efficace dans la préparation et l’intervention lors des urgences et des catastrophes.

Les précédentes missions effectuées au Pérou par notre ONG, nous ont permis d’instaurer des liens de confiance avec les différents acteurs locaux. Cela nous a conduits à faire un choix d’action pleinement réfléchi et adapté aux nombreux risques naturels au Pérou.

Par le passé, nous avons pu détecter une défaillance des infrastructures urbaines et routières. Les réseaux routiers qui sillonnent les vallées des Andes sont souvent le théâtre d’accidents de bus qui chutent dans des ravins qui dépassent parfois les 400 mètres de profondeur. D’après les statistiques d’intervention, ce sont environ 3 000 interventions de secours de sauvetage qui sont réalisées tous les ans, ce qui confirme le besoin d’une formation adaptée dans les milieux périlleux.

Lorsque nous constituons le programme, notre optique est de réaliser un travail sur plusieurs axes. Nous souhaitons élaborer un support technique de formation, mettre en place des stages et réaliser un plateau technique.

Dans ce cadre, nous avons pu créer un manuel de formation. Ce manuel est nécessaire pour un enseignement autonome du sauvetage vertical, aussi bien en milieu urbain qu’en milieu rural.

Nous avons ainsi pu former les pompiers au sauvetage vertical et de les rendre capables de diffuser à leur tour la formation.

Au total, ce sont 17 instructeurs, 34 moniteurs, et 295 élèves qui ont pu être formés aux techniques de secours sauvetage. 

De plus, le Pérou ne disposant d’aucune réglementation en ce qui concerne les opérations de secours à la victime, nous avons accompagné le CGBVP dans la formulation de normes et de directives institutionnelles sur les opérations de sauvetage vertical. Il en a été de même avec la direction des opérations dans l’élaboration d’un protocole opérationnel concernant le sauvetage avec cordes.

Durant la mise en application de notre programme, l’Université Nationale d’Ingénierie a elle aussi souhaité s’impliquer dans le renforcement du processus de normalisation des opérations de secours. Elle voulait développer un cursus académique sur la sécurité professionnelle, mettre en place un programme de recherche autour d’une tour de manœuvre et développer une normalisation du matériel de secours au Pérou, en partenariat avec le CGBVP.

Maroc

Pérennisation des actions

Exercice international de secours dans le nord du Maroc avec la protection civile de la région d’AI Hoceima. L’intégration des pompiers français ne s’est même pas remarquée.

C’est en 1997 que l’ONG réalise sa première intervention d’urgence suite à un séisme dans la région de Nazca au Pérou. Depuis, la participation de PoSF dans les interventions d’urgence humanitaire, auprès des victimes des catastrophes naturelles mais aussi dans les conflits armés, ont amené l’association à se doter d’une unité d’intervention d’urgence (UIU).

20
08

Restait à mettre en œuvre afin de tester nos capacités d’action et d’adaptation par des exercices internationaux avec la participation de nos homologues dans le pays d’intervention. C’est tout naturellement au Maroc, dans la région d’AI Hoceima frappée par un séisme en février 2004, date de présence de l’ONG dans cette région, et dont les actions de coopération entreprises depuis, auprès de la protection civile de l’AI Hoceima, nous amènent à l’intégrer dans cette action.

Le 8 mai 2008, à 2h27, une réplique du séisme ayant frappé la région, donne le thème à notre exercice. L’activation de l’Unité composée de 25 membres de PoSF, d’un véhicule et de 2 tonnes de matériel arrivent à la caserne d’Imzouren le lendemain à 2h45 du matin, soit 24 heures plus tard. Une unité de sauvetage déblaiement, d’appui logistique et de secours dotée de 35 pompiers avec à leur tête le Colonel Alaoui, directeur régional de la Protection Civile d’AI Hoceima complètent le dispositif avec la constitution d’équipes mixtes issues des deux entités.

Les unités sont dirigées et déployées sur le douar d’Arhbal, village durement touché par le séisme de 2004 et dont certains adolescents ont bénéficié de la colonie de vacances organisée par PoSF.

Les habitants, sensibilisés en amont lors d’une mission de préparation participent également à l’exercice. L’UIU (explication) de PoSF se déploie: unité de potabilisation d’eau, poste sanitaire mobile, centre de tri, logistique et transmissions, la PC d’AI Hoceima apporte un concours précieux avec les unités d’hébergement, les moyens mobiles et logistiques ainsi que l’unité de sauvetage déblaiement. Le poste sanitaire mobile est installé dans la demeure du responsable du douar.

À son invitation, PoSF, avec le soutient de médecins et infirmiers de la PC d’AI Hoceima, organise des consultations médicales aux habitants de ce douar isolé, mêlant ainsi l’exercice à une utilité qui outre l’intérêt d’accessibilité aux soins, favorise l’intégration de l’unité d’urgence avec les populations et les secours locaux.

Le scénario se veut plus complexe vers 14 heures: le jeudi une réplique de forte intensité est simulée, avec la participation des habitants du douar mettant en œuvre l’unité de sauvetage déblaiement.

Après plus de 30 heures, et un débriefing conjoint avec les équipes mixtes, l’unité de PoSF est hébergée dans la caserne d’Imzouren profitant de ces deux jours pour procéder à des formations en sauvetage déblaiement à nos homologues marocains et reconditionner le matériel de l’unité pour le retour.

« Lors de l’exercice international en mai 2008, l’intégration des pompiers français s’est faite naturellement. Ils ont fait preuve d’un très grand respect vis-à-vis de notre culture et de nos idées. Le contact s’est établi directement, même le contact avec les habitants du douar s’est fait très aisément. Ces populations n’étant pas forcément habituées à rencontrer des Européens, du fait de leur situation isolée. Mais les pompiers se sont montrés très attentifs et ont été en retour très bien reçus et perçus» Colonel Alaoui, Directeur Régional de la PC d’AI Hoceima de 2004 à 2010.

20
08

Pérou

P.A.S : Protéger Alerter Secourir

Réduction des risques sociaux à travers la formation de groupes de jeunes qualifiés en agents de protection civile participative dans la ceinture de pauvreté de Lima.

De novembre 2007 à décembre 2008, un programme intégrant la gestion des risques et la vulnérabilité sociale a été réalisé au sein de la communauté autogestionnaire de Huyacan, dans la grande banlieue est de la capitale du Pérou.
L’objectif de ce projet: développer l’esprit de responsabilité par la prise de conscience mais aussi des actions concrètes de 300 jeunes à travers des activités de protection civile participative, face aux risques courants et aux catastrophes qui exacerbent le degré de vulnérabilité des populations en situation de pauvreté et d’extrême pauvreté.

Les actions du programme se sont concentrées initialement sur deux établissements scolaires de la zone haute de Huyacan. Par la suite, les activités conduites par les adolescents se sont développées sur la quasi-totalité de la zone haute, touchant directement une population de près de 10 000 personnes en situation de grande précarité.

Les jeunes bénéficiaires, avec l’appui des parents, ont réalisé et animé des ateliers participatifs de formation en gestion des risques du module PAS (protéger alerter et secourir) à l’attention des professeurs et des élèves.

La diffusion des activités ont été menées principalement par des campagnes de prévention dans les établissements scolaires et au niveau des quartiers concernés, la participation aux manifestations sociales et communautaires nombreuses dans les zones urbano-marginales de Lima ainsi que des émissions de radio animées par des jeunes et leur diffusion au niveau de la zone concernée.

L’émission de radio intitulée Pas para la Paz, animée par les jeunes, et ouvrant la parole aux auditeurs sur le thème des risques sociaux et environnementaux, a remporté le record des audiences de la zone de Huyacan en 2008.

En deuxième partie du projet, les adolescents ont développé et réalisé des activités artistiques juvéniles portant sur le thème de la gestion des risques ainsi que des concours éducatifs et ludiques entre groupes de jeunes allant des gestes de premiers secours en équipe à des activités sportives.

Les différentes activités mises en œuvre ont permis d’installer parmi les jeunes de Huaycan une culture de prévention des risques, diffusée aux familles et à la population en général ainsi que l’émergence de brigades de protection civile participative dans la zone d’intervention du projet.

Le programme sur la zone de Huycan, « Pandillas contra los riesgos sociales y médioambientales » a fait l’objet d’un documentaire consultable sur notre chaine Youtube.

Au cours de ces différentes activités, les jeunes de Huaycan ont appris comment ils pouvaient agir de manière positive pour eux et pour les autres et pour enrayer les problèmes de délinquance présents dans la région.

20
05

Indonésie

Tente de secours

Urgence, réhabilitation et développement

26 décembre 2004, au large de Sumatra, un séisme de magnitude neuf se produit. Ce tremblement de terre est le quatrième de par sa magnitude, la plus puissante jamais enregistrée au monde. Vingt minutes plus tard, c’est un tsunami, dont la vague atteint jusqu’à 30 mètres de hauteur. Il frappe le nord de l’île de Sumatra et il va affecter une grande partie de l’Asie du Sud Est provoquant la mort et la disparition de près 250 000 personnes dans près de dix pays dont 170000 rien que sur la région de Banda Aceh.

Le 28 décembre, une de nos équipes de reconnaissance s’envole pour l’Indonésie afin d’ouvrir la route à l’unité d’urgence. Celle-ci partira le 31 décembre avec près de 2 tonnes de matériel et 10 sauveteurs, direction Banda Aceh au nord de l’île de Sumatra.

Le cheminement de l’équipe d’intervention sera difficile. En effet, les moyens de transport aérien depuis Medan se limitent à quelques hélicoptères, l’aéroport de Banda Aceh ayant été submergé par les eaux du tsunami.

L’équipe d’intervention se scinde en deux groupes. Une partie part par hélicoptère avec le matériel de secours et de soins depuis Medan, l’autre part par la route en transportant avec eux près de 5 000 kits de première nécessité pour les sinistrés.

Nous découvrons à l’ouest de Banda Aceh environ deux mille survivants des villages aux alentours regroupés. Ils manquent de tout. Certains sont blessés, l’équipe installe immédiatement un Poste Médical Avancé (PMA) et une unité de traitement d’eau potable.

Les premières actions sont réalisées dans l’urgence, soins des blessés qui affluent aussitôt le PMA monté. Évacuations d’urgence des cas les plus graves et distribution d’eau potable alternent avec les évaluations sanitaires et logistiques des populations sinistrées.

En quelques jours, l’équipe installe et gère le premier camp de sinistrés de la zone de Banda Aceh et de l’histoire de l’ONG. Les équipes de bénévoles, de logisticiens,