Une mise à l’écart parfois peu justifiée
En France métropolitaine, dans la deuxième moitié des années 2000, 133 000 personnes étaient sans domicile : 33 000 en très grande difficulté (entre la rue et les dispositifs d’accueil d’urgence), 100 000 accueillies pour des durées longues dans des services d’hébergement social ou dans un logement personnel, recouraient à des solutions individuelles (chambres d’hôtel à leurs frais ou hébergement par des particuliers).
En outre, 2,9 millions de personnes vivaient dans des logements privés de confort ou surpeuplés, le cumul des deux insuffisances concernant 127 000 personnes.
Les gens du voyages sont une des communautés les plus touchées par ce fléau. Souvent rejetés et méprisés et ghettoïsés de grès ou de force par la société et les villes de passage, ils sont souvent obligés de prendre place sur des aires non appropriées et interdites de stationnements. Malgré l’obligation légale que toute ville de plus de 5000 habitants se doit de mettre à disposition un terrain aménagé, ils sont encore confrontés à des difficultés de logistique et de communication avec les représentants de l’état. Ils souffrent donc fréquemment d’une incompréhension et d’un abandon qui les mènent à des choix de débrouilles parfois illégales et inciviles.