Bassin méditerranéen : causes et conséquences de la déforestation sur l’environnement

Les forêts sont indispensables à la vie sur Terre car sources de nourriture, de refuge, de combustibles, de vêtements et de médicaments pour nombre de populations. Quelques chiffres parlants : près de 60 millions de peuples indigènes dépendent entièrement des forêts, 300 millions de personnes vivent dans ou aux alentours des forêts et plus de 1.6 milliards de personnes dépendent plus ou moins fortement des forêts pour survivre.

De plus, les forêts abritent de nombreux « points chauds » de biodiversité et jouent un rôle prépondérant dans la fixation du CO2 que nous émettons massivement et qui perturbe dangereusement notre climat : 40 % du carbone terrestre est stocké dans la végétation et les sols des forêts.

LA DÉFORESTATION :
NOTION CENTRALE DE LA THÉMATIQUE ENVIRONNEMENTALE

La déforestation est le phénomène de réduction des surfaces de forêt. La déforestation est la résultante d’un changement d’usage des sols forestiers permanent. On parle de déforestation lorsque des surfaces de forêt sont définitivement perdues – ou du moins perdues sur le long terme –  au profit d’autres usages tels que l’agriculture, l’urbanisation ou les activités minières. La déforestation entraîne une destruction des écosystèmes participant à la fragmentation et la disparition des habitats naturels. Ceci entraîne par la même occasion la disparition des services écosystèmiques rendus par les forêts, essentiels à la vie.

À la déforestation vient s’ajouter le phénomène croissant de la dégradation des forêts qui correspond à une réduction de la densité de la biomasse des arbres due à des causes naturelles ou à l’action de l’homme comme l’exploitation forestière, les feux de forêt, les chablis et d’autres événements.

Il y a 4 siècles, 66 % des terres étaient recouvertes de forêt, contre seulement 31 % actuellement, il ne reste donc que 4,06 milliards d’hectares de forêts. Près de 80% de la couverture forestière mondiale originelle à été abattue ou dégradée, essentiellement au cours des 30 dernières années.

Malgré les nombreuses initiatives nationales, internationales, publiques et d’entreprises ces dernières années, les objectifs ne sont pas atteints, et les tendances à la déforestation se poursuivent, voire repartent à la hausse, si l’on prend en compte la dégradation des forêts.

Les causes de la déforestation

Dans le monde, la déforestation – la perte des surfaces forestières –  est causée par de multiples facteurs. Parmi eux, il existe tout de même des facteurs naturels tels que les incendies de forêts ou les maladies et parasites qui peuvent affecter les arbres. Cependant, l’activité humaine est davantage responsable de la déforestation au niveau planétaire. À titre d’illustration, près de 80% de la déforestation est causée par l’agriculture tandis que les 20% restants oscillent entre construction d’infrastructures, activités minières et urbanisation. Il est nécessaire de rompre l’idée commune selon laquelle les industries forestières seraient grandes responsables de la déforestation ; le plus souvent, elles exploitent des surfaces de forêt de culture, forêts qui sont régulièrement replantées pour être exploitées durablement.

L’expansion agricole demeure la première cause de déboisement dans le monde : l’agriculture, qui représente près de 80% de la déforestation, se répartie entre agriculture commerciale et agriculture de subsistance. L’agriculture de subsistance – agriculture paysanne locale visible essentiellement dans les pays en développement – équivaudrait à 30% de la déforestation mondiale alors que l’agriculture commerciale et industrielle incarnerait 50% de celle-ci. L’élevage serait également la cause d’environ 14% du déboisement. En effet, les plantations de palmiers à huile et le développement de cultures pour nourrir les animaux d’élevage comptent parmi les premiers usages humains des forêts.

Les activités minières, quant à elles, sont responsables de près de 6% de la perte forestière : l’extraction du pétrole et du gaz affecte également les milieux forestiers, endommagées par les forages et la pose de pipelines mais également par fuites régulières de pétrole. La forêt française, première forêt d’Europe occidentale en termes de superficie, représente de loin le principal gisement pour la biomasse solide. Ainsi, l’exploitation de la forêt fournit du bois-énergie qui est utilisé par les ménages dans les cheminées individuelles, dans des chaufferies collectives pour le chauffage urbain, pour l’industrie et l’agriculture. Malheureusement, la forêt est alors considérée comme une simple ressource énergétique, sans considération pour sa valeur écologique – biodiversité, rôle contre les risques naturels…

D’autres activités humaines menacent encore les forêts : la construction d’infrastructures telles que des routes et des barrages représente 8% de la déforestation tandis que l’urbanisation affecte 5% de nos forêts. De plus, l’exploitation illégale du bois est également responsable du déboisement.

Les conséquences durables de la déforestation sur l’environnement

Une corrélation profonde
entre forêts et climat

D’un côté, la déforestation a un impact très fort sur le changement climatique. En effet, les arbres stockent du Co2 tout au long de leur vie ; en détruisant ces arbres, on réduit donc la capacité de l’écosystème mondial à stocker du Co2. De ce fait, moins d’arbres, c’est moins de Co2 absorbé et donc plus d’effet de serre. Ainsi, on estime que la déforestation est responsable à l’échelle mondiale de l’équivalent de 11.3% des émissions de Co2, ce qui en fait l’un des plus gros facteurs de réchauffement climatique à peu près à égalité avec le transport routier et la consommation énergétique des bâtiments.

En 2005, les forêts couvraient 30% de la surface terrestre et renfermaient plus de la moitié du carbone accumulé par les écosystèmes terrestres, soit plus de mille milliards de tonnes de carbone. Toutes les forêts sont des réservoirs de carbone : elles retiennent le carbone à la fois dans la biomasse vivante et morte, dans les matières organiques en décomposition et dans les sols. Ce sont les processus de photosynthèse, de respiration, de transpiration, de décomposition et de combustion qui entretiennent la circulation naturelle du carbone entre la forêt et l’atmosphère. Ce mode de fonctionnement dynamique des écosystèmes forestiers leur permet de recycler le carbone. Ils jouent donc un rôle important dans le cycle mondial du carbone.

De plus, la couverture forestière agit comme un isolant thermique à l’échelle globale, en refroidissant le sous-étage forestier quand les températures de l’air sont élevées. Plusieurs études ont montré que plus les conditions extérieures sont chaudes, plus le pouvoir tampon des forêts augmente. Autrement dit, les forêts rafraichissent : sans elles, la température serait d’autant plus élevée et difficilement supportable pour nombre d’espèces vivantes.

De l’autre côté, le changement climatique affecte notamment la santé des êtres vivants : les arbres et les forêts ne font pas exception.

Le bassin méditerranéen serait l’une des zones les plus impactées par le changement climatique, avec une hausse des températures de l’air et une possible intensification des sécheresses estivales. La sécheresse peut provoquer des dépérissements caractérisés par une défoliation ou la mort des arbres. La sécheresse s’entend comme un déficit de précipitations, mais aussi comme un déficit d’eau dans le sol qui s’accroît avec la hausse de la température par le biais de l’évapotranspiration.

Outre les dépérissements directement liés au climat, les forêts sont aussi menacées par des agents biotiques tels que des insectes et des pathogènes qui aggravent la défoliation ou la mort des arbres.

À la sécheresse et aux agents biotiques s’ajoute la pollution atmosphérique qui est aussi un facteur d’affaiblissement des écosystèmes forestiers.

Les incendies constituent également une perturbation majeure des écosystèmes forestiers méditerranéens. Ils engendrent le plus souvent une très forte mortalité des arbres, généralement proche de 100% en conditions estivales sévères, alors que les effets de la sécheresse ou des agents biotiques sont souvent plus diffus. Les incendies favorisent l’érosion des sols, particulièrement en zone de montagne, et ont un impact négatif sur la qualité de l’air et la séquestration du carbone. Les incendies sont fréquents au niveau de l’étage méditerranéen et proche du littoral.

L’impact de la déforestation
sur les sols et sur les eaux

Les forêts sont indispensables à la structure et la qualité des sols. En effet, le couvert forestier protège de la dégradation des terres et la désertification en stabilisant les sols, en réduisant l’érosion hydrique et éolienne et en maintenant le cycle des nutriments dans les sols. La déforestation fragilise aussi les sols. En effet, la présence d’une forêt sur un sol tend à rendre ce sol plus riche en matière organique, mais aussi plus résistant aux intempéries ou à l’érosion. De ce fait, lorsqu’un espace forestier et détruit, le sol se fragilise peu à peu et rend l’écosystème plus vulnérable aux catastrophes naturelles comme les glissements de terrain ou les inondations.

Ce phénomène s’illustre particulièrement à Haïti où plus de 90 % des arbres y ont été abattus, essentiellement pour faire du charbon de bois. Sans racines ni feuillages, il n’y a rien pour retenir l’eau dans les localités situées au niveau de la mer, qui subissent alors des coulées de boue meurtrières.

Les forêts aident également à reconstituer les nappes phréatiques si cruciales pour l’eau potable : les trois quarts de l’eau accessible proviennent de bassins versants forestiers. Les forêts, en filtrant et en retenant l’eau, protègent les bassins versants qui fournissent de l’eau douce purifiée aux rivières.

Ainsi, les deux tiers des grandes villes des pays en développement dépendent des forêts pour leur approvisionnement en eau potable. La déforestation entraîne l’érosion du sol et l’envasement des cours d’eau, ce qui réduit l’accès à l’eau potable ; à la fois en qualité et en quantité. L’accès à l’eau potable, pourtant prioritaire dans les enjeux environnement depuis plusieurs décennies, se trouve donc davantage complexifié par l’activité humaine alors même que celle-ci entend établir l’approvisionnement en eau potable pour tous.

Une catastrophe
pour la biodiversité

La conséquence la plus connue de la déforestation est la menace de la biodiversité. En effet, la forêt est un habitat très dense en biodiversité mondiale ; qu’il s’agisse de mammifères, d’oiseaux ou encore d’insectes, d’amphibiens ou de végétaux, la forêt abrite des espèces parfois rares, souvent fragiles. Les forêts hébergent plus de 80% de la biodiversité terrestre et représentent l’un des derniers refuges pour de très nombreuses espèces animales et végétales.

En détruisant ces milieux naturels, les activités humaines menacent donc l’existence de ces espèces et cela peut avoir des conséquences importantes sur les équilibres naturels. C’est pourquoi, la déforestation est une catastrophe aussi bien pour l’Homme que pour les autres espèces puisqu’on estime que 27 000 espèces animales et végétales disparaissent chaque année à cause d’elle. Cette perte de biodiversité, qui peut être irréversible, coupe l’humanité de services et ressources inestimables. En effet, les systèmes alimentaires sont fortement dépendants de la biodiversité.

De plus, une proportion considérable de médicaments est directement ou indirectement d’origine biologique ; ainsi, les forêts tropicales fournissent une panoplie de plantes médicinales servant aux soins de santé. 80% des habitants des pays en développement dépendent des médicaments traditionnels et 50% d’entre eux proviennent de la forêt. Plus d’un quart des médicaments modernes sont également tirés des plantes forestières tropicales.

Contrairement aux idées reçues, les forêts réduisent les maladies infectieuses. Les forêts tropicales non perturbées peuvent exercer un effet modérateur sur les maladies provoquées par les insectes et les animaux. 40 % de la population mondiale vit dans des régions infestées par le paludisme. Or, dans les zones fortement déboisées, le risque de contracter cette maladie est 300 fois plus élevé que dans les zones de forêt intacte. 72 % des maladies infectieuses émergentes transmises par les animaux à l’homme sont propagés par des animaux sauvages par rapport aux animaux domestiques. Les zones déboisées augmentent le contact entre la faune sauvage et l’homme et influencent la transmission d’agents pathogènes.

QUELLES RÉPONSES À LA DÉFORESTATION ?

Les plans internationaux comme référence mondiale
et premiers éléments de réponse

L’environnement – notamment les questions climatiques – émerge comme thème à part entière sur la scène internationale à partir des années 1970. C’est en 1972 qu’a lieu le premier Sommet de la Terre à Stockholm ; celui-ci a pour conséquence directe et majeure la création du Programme des Nations Unies pour l’Environnement, signe d’une nouvelle considération de l’environnement comme enjeu prioritaire dans les décennies à venir.

Un Sommet de la Terre est une conférence internationale consacrée aux questions climatiques et environnementales. Organisé par les Nations unies, il a lieu tous les dix ans et invite les gouvernants à penser les axes d’une politique mondiale et à s’accorder sur un référentiel commun.

Le Sommet de Nairobi, en 1982, a pâti des tensions liées à la Guerre Froide et n’a, par conséquent, pas grandement marqué les esprits.

C’est en 1992 qu’a lieu le Sommet de Rio, devenu une référence internationale de par ses ambitions ; ancrage de la notion de développement durable comme fondement de la coopération internationale et affirmation des ONG ainsi que des mouvements écologiques. Plus marquant encore à l’échelle mondiale, il aboutit à l’adoption de l’Agenda 21, plan d’action environnemental pour le XXI° siècle. Il pose la prise en considération des forêts primaires, de la biodiversité. Il signe également la naissance de la Convention sur la diversité biologique, celle de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification ainsi que celle de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. Celle-ci énonce le principe de « responsabilités communes mais différenciées » des Etats, en fonction de leur stade de développement. Aucun calendrier contraignant n’est cependant adopté en raison de la méfiance de certains pays qui entendent le développement durable comme un moyen de freiner leur croissance économique. Le Sommet est toutefois suivi par des négociations qui aboutissent en 1997 à la signature du Protocole de Kyoto pour la lutte contre le changement climatique qui prend la forme d’un dispositif contraignant.

Le Protocole de Kyoto est signé en 1997 lors de la COP3, comme protocole additionnel – et première application contraignante – à la Convention sur le climat de 1992. Il entre en vigueur en 2005, suite à sa ratification par la Russie.

Il prévoit des engagements différenciés selon les pays, sur le principe d’une responsabilité historique distincte entre pays industrialisés et pays en développement. Il comprend des engagements contraignants pour 38 pays industrialisés, avec un objectif de réduction moyenne de 5,2 % entre 2008 et 2012, par rapport aux émissions de 1990. En revanche, les pays en développement comme le Brésil, la Chine ou l’Inde, sont parties au protocole mais ne sont pas soumis à la réduction d’émissions. Par la suite, ce Protocole a été renouvelé jusqu’en 2020.

En 2002, le Sommet de la Terre de Johannesburg se déroule dans un contexte dominé par la lutte contre le terrorisme et marqué par le refus du président américain de l’époque de ratifier le Protocole de Kyoto. Dans les grandes lignes, il sert à renouveler les engagements pour le développement durable, mettre l’accent sur la pauvreté, sur l’eau ainsi que sur les énergies renouvelables.

En 2012, a lieu le deuxième Sommet de Rio consacré à l’économie verte mais rencontre un succès relatif. Le fait le plus notable est qu’il a engagé le processus aboutissant à l’adoption des Objectifs de Développement Durable (ODD) en 2015.

Les politiques publiques instaurées pour la préservation des forêts méditerranéennes

Selon le rapport de la FAO, en 2018,  la région Méditerranée comprend plus de 25 millions d’hectares de forêts et environ 50 millions d’hectares d’autres terres boisées. Ces surfaces contribuent fortement au développement rural, à la réduction de la pauvreté, à la sécurité alimentaire ainsi qu’aux secteurs de l’agriculture, de l’eau, du tourisme et de l’énergie mais aussi au bien-être humain de manière générale. Les changements climatiques, sociétaux et de style de vie en région méditerranéenne pourraient avoir des conséquences graves sur les forêts, pouvant provoquer la perte ou la réduction de leurs contributions et causer de nombreux problèmes économiques, sociaux et environnementaux. Il est donc primordial de faire évoluer les politiques et les pratiques de gestion pour que non seulement elles fournissent des bénéfices socioéconomiques, mais aussi qu’elles contribuent à une meilleure résilience des écosystèmes et des sociétés.

Même si le bois est le produit forestier qui vient en premier à l’esprit, les forêts méditerranéennes fournissent de nombreux produits forestiers non ligneux ainsi que des services environnementaux et culturels. Une grande partie des services environnementaux qu’elles fournissent (la prévention de l’érosion des sols, la conservation de la qualité de l’eau…) est liée à d’autres secteurs. Cependant, ces services ainsi que les bénéfices qu’en retirent les populations ont une répartition spatiale très hétérogène et sont menacés. Des solutions innovantes, fondées sur les forêts et s’appuyant sur des approches paysages – où la forêt n’est qu’un élément du paysage en interaction avec d’autres – peuvent répondre aux menaces pesant sur la région méditerranéenne. La restauration des forêts et des paysages est une approche innovante et particulièrement adaptée pour lutter contre les facteurs de dégradation dans la région méditerranéenne :

C’est en ces termes que l’association Plan Bleu se bat activement depuis plusieurs décennies pour protéger l’environnement méditerranéen.

LE PLAN BLEU

En 1976, les pays riverains de la Méditerranée et la communauté européenne adoptent la convention de Barcelone, pour protéger l’environnement maritime et ses espaces côtiers. La nécessité d’appréhender conjointement développement et environnement pour construire un avenir durable à la Méditerranée est déjà pleinement intégrée par les pays signataires.

Le Plan Bleu est l’un des Centres d’activités régionales du Plan d’Action pour la Méditerranée  du Programme des Nations Unies pour l’Environnement, mis à disposition par la France depuis 1977. Le programme de travail est validé tous les deux ans par les Parties contractantes à la Convention de Barcelone.

Implanté à Sophia Antipolis et à Marseille, le Plan Bleu est géré par une association de droit français. Il produit des études ainsi que des scénarios pour l’avenir, afin de sensibiliser les acteurs et les décideurs méditerranéens sur les questions d’environnement et de développement durable de la région.

Les espaces boisés méditerranéens jouent un rôle essentiel dans le maintien de la biodiversité et des paysages, et contribuent à la régulation des cycles naturels au niveau local par la disponibilité et la qualité des ressources en eau ainsi que par la protection des sols, mais également au niveau global par la stockage de carbone. La forêt en Méditerranée est au cœur de multiples pratiques sociales, environnementales et économiques : bois d’œuvre, bois de feu, cueillette, randonnée, tourisme… Cependant, les pressions anthropiques croissantes (urbanisation, accroissement démographique, développement du tourisme) sont responsables de la dégradation des écosystèmes forestiers. En Méditerranée, ce phénomène est accéléré par les changements climatiques.

Pour la préservation des espaces boisés méditerranéens qui incarnent des écosystèmes diversifiés et multifonctionnels, Plan Bleu entend renforcer les stratégies forestières dans les pays partenaires et développer de nouveaux indicateurs de gestion durable des biens et services forestiers. Cette démarche s’inscrit dans le cadre de l’ODD 15.

L’ODD 15 vise à préserver, restaurer et promouvoir la conservation et l’exploitation durable des écosystèmes terrestres et montagneux et des écosystèmes d’eaux intérieures. Cela implique de consacrer des efforts et des ressources financières pour gérer durablement les forêts, mettre un terme à la déforestation, lutter contre la désertification, restaurer les terres et sols dégradés, mettre fin à l’appauvrissement de la biodiversité et protéger les espèces menacées.

Le suivi de l’ODD 15 dans le contexte de l’UE se concentre sur les progrès accomplis dans l’amélioration du statut des écosystèmes, dans le ralentissement du processus de dégradation des terres et dans la préservation de la biodiversité.

Les changements climatiques en cours appellent à un usage accru des énergies renouvelables et à une adaptation des pratiques de gestion forestière pour limiter les dommages subis par les écosystèmes. Plan Bleu explique que l‘utilisation du bois comme source d’énergie dans les pays du Sud et de l’Est de la Méditerranée, outre son rôle vital pour la vie quotidienne des populations locales, peut constituer une réponse aux enjeux climatiques, à condition que cet usage se fasse dans le cadre d’une gestion durable et intégrée des multiples fonctions de l’écosystème forestier, laquelle repose sur la gestion et la conservation de la biodiversité.

Pour cela, un partenariat régional pour renforcer la coopération forestière a vu le jour ces dernières années.Les activités « forêt » du Plan Bleu s’inscrivent dans le cadre du Partenariat de collaboration sur les forêts méditerranéennes, partenariat vise à encourager et faciliter la mise en œuvre d’une gestion forestière durable et la protection des biens et services fournis dans les pays partenaires dans un contexte de changement climatique. Dans le cadre de ce partenariat, plusieurs activités se sont développées :

1

En 2018, le Plan Bleu a co-publié avec la FAO  la 2ème édition de l’Etat des forêts méditerranéennes (version française à paraître en 2019). Le Plan Bleu a également contribué à l’élaboration du premier rapport sur l’état des forêts méditerranéennes (en 2013) et d’un cadre stratégique sur les forêts méditerranéennes.

2

Le Plan Bleu participe tous les 2 ans aux comités d’organisation des semaines forestières méditerranéennes. La dernière édition a eu lieu à Agadir au Maroc en mars 2017 et portait sur le thème de la restauration  des forêts et des paysages.

3

Les forêts méditerranéennes ont été représentées au niveau international lors du Congrès forestier mondial  à Durban en septembre 2015.

4

Enfin, le Plan Bleu partage avec la FAO la maîtrise d’ouvrage du projet « Optimiser la production de biens et services par les écosystèmes boisés méditerranéens dans un contexte de changements globaux », financé par le Fonds français pour l’environnement mondial sur la période 2011-2016.

Le positionnement de PoSF et ses actions au Liban en matière de préservation de l’environnement.

PoSF considère comme centrale la thématique environnementale ; l’ONG s’inscrivant dans son action au niveau de la réduction des risques et des catastrophes, dont les orientations sont issues des conférences internationales tels que le sommet de la terre de Rio, ainsi que le protocole de Hyōgo et de la conférence de Sendai.

La stratégie de Pompiers Sans Frontières  au niveau du bassin méditerranéen se traduit par la mise en œuvre d’actions et  programmes visant à la réduction des risques environnementaux, et plus particulièrement les espaces naturels face au risque incendie, risque exacerbé par le changement climatique qui rend les espaces naturels boisés plus vulnérables face aux enjeux de développement d’écosystèmes durables en méditerranée.

Dans ce cadre, l’ONG agit au Liban depuis 2015, et a réalisé plusieurs projets sur ces thématiques.

Ainsi entre 2015 et 2017 deux actions de renforcement des capacités de réponse face au risque d’incendie des espaces naturels ont eu lieu au bénéfice de l’Union des Municipalités de TIBNINE et de JEZZINE. Ces actions ont permis la dotation de véhicules spécialisés d’intervention face aux incendies ainsi que la formation d’agents et policiers municipaux à leur emploi.

Entre novembre 2018 et mars 2020,  un projet pilote de prévention et de réduction des risques d’incendie dans huit communes de la Fédération des Municipalités du Kesrouan-Ftouha été réalisé. Au vu des conclusions du projet pilote, l’extension de ce programme a été adopté et sera déployé en 2021 et 2022.

Le déploiement des actions à partir de 2021 sera effectué avec le concours de l’ONG Libanaise dénommée Pompiers Sans Frontières Liban dont la vocation est de développer des actions dans ce pays mais également au niveau du bassin méditerranéen.

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