Notre nouveau partenariat avec l’OIF

En 2018, l’Observatoire de la langue française publie son dernier rapport en date et estime le nombre de locuteurs francophones à 300 millions répartis sur les cinq continents. En 2050, ils seront plus de 700 millions.

QU'EST-CE QUE L'OIF?

Lorsque l’on parle de Francophonie, c’est pour désigner aussi bien les personnes qui partagent comme langue commune le français que pour dénommer l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF). Cette institution intergouvernementale a pour mission de promouvoir le français en mettant en place des actions de coopération politique, éducative, économique et culturelle au sein des 88 Etats qui la composent. Fixé par la Charte de la Francophonie ratifiée en 1997, ce dispositif institutionnel  possède comme plus haute instance le Sommet de la Francophonie, sa clef de voûte est le Secrétariat  général de la Francophonie, un poste occupé depuis 2018 par Louise Mushikiwabo.

L’OIF apporte à ses États et gouvernements un appui dans l’élaboration ou la consolidation de leurs politiques et mène des actions de politique internationale et de coopération multilatérale, selon quatre grandes missions :

  • Promouvoir la langue française, la diversité culturelle et linguistique
  • Soutenir la paix, la démocratie et les droits de l’Homme
  • Favoriser l’éducation, la formation, l’enseignement supérieur et la recherche
  • Développer la coopération économique au service de la protection environnementale

Son histoire :

 

Créée le 20 mars 1970 à Niamey, l’Agence de Coopération Culturelle et Technique (ACCT) est la première organisation intergouvernementale de la francophonie. Elle ne touche au départ qu’aux domaines de coopération technique et culturelle mais lors du premier Sommet de la francophonie en 1986 à Versailles, la francophonie politique prend forme, son champ de missions s’élargissant à des actions de coopération plurilatérale.

Une importante réforme institutionnelle mise en place après les sommets de Cotonou (1995) et Hanoï (1997) instaure un secrétariat général de la francophonie, présidé de 1997 à 2002 par Boutros Boutros-Ghali, auparavant secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU). Dans cette continuité, l’ACCT devient en 1998 l’Agence intergouvernementale de la francophonie.

L’adoption d’une nouvelle charte le 23 novembre 2005 durant la conférence ministérielle à Antananarivo entérine l’intégration de l’Agence au sein de l’Organisation internationale de la francophonie dès le 1er janvier 2006.

Forte de plus de 300 employés au siège situé à Paris ou dans des unités hors siège, l’OIF coordonne la coopération francophone aux côtés de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF) et de quatre opérateurs : l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF), TV5MONDE, l’Association internationale des maires francophones (AIMF) et l’Université Senghor à Alexandrie.

Fonctionnement

 

Trois instances politiques supervisent l’OIF: la Conférence ministérielle de la Francophonie (CMF), le Conseil permanent de la Francophonie (CPF) et le Sommet, l’instance suprême de la Francophonie qui se réunit tous les deux ans. Plusieurs directions de programme s’incluent dans la Francophonie et celle-ci elle dispose de pas moins de 11 représentations extérieures pour relayer son action sur le terrain:

4 représentations auprès d’organisations internationales partenaires :

  • Addis-Abeba, auprès de l’Union Africaine et de la Commission économique de l’Afrique de l’ONU,
  • Bruxelles, auprès de l’Union européenne,
  • New York et à Genève, auprès des Nations unies

 

7 représentations pour autant de zones géographiques :

  • Lomé (Togo) pour l’Afrique de l’Ouest,
  • Libreville (Gabon) pour l’Afrique centrale,
  • Tunis (Tunisie) pour l’Afrique du Nord
  • Antananarivo (Madagascar) pour l’océan Indien
  • Hanoï (Vietnam) pour la zone Asie-Pacifique ;
  • Port-au-Prince (Haïti) pour la Caraïbe et l’Amérique latine
  • Bucarest (Roumanie) pour l’Europe centrale et orientale

 

C’est par le biais du Fonds multilatéral unique (FMU) que la Francophonie finance ses actions. Ses recettes sont principalement constituées de contributions statutaires et par d’autres, volontaires. Son budget s’élevait à 71 millions d’euros en 2019.

Bénéficiaires

 

La plupart des programmes développés par l’OIF s’apparentent à des incubateurs de projets de développement soutenus par des bailleurs de fonds. L’appropriation de ces programmes par les Etats et gouvernements qui en sont bénéficiaires ainsi qu’une approche multi partenariale solide leurs donnent un impact significatif sur le terrain au bénéfice des populations francophones.

Ce sont des projets innovants et expérimentaux qui permettent de dessiner les voies d’une réelle cohérence entre d’une part les acteurs de la coopération internationale et d’autre part les opérateurs de terrain, tels que les Centre de Lecture et d’Animation Culturelle ou encore le programme Ecole et Langue Nationale (ELAN) favorisant l’enseignement bilingue.

Il existe de nombreux mécanismes d’accès aux programmes de l’OIF, l’objectif étant de veiller à un ancrage cohérent avec les priorités de la programmation mais aussi de garantir une meilleure efficacité et de meilleurs résultats.

Il peut s’agir notamment :

  • d’appels à projets ou propositions
  • d’appels à candidatures spécifiques
  • de la constitution de fonds thématiques
  • de la manifestation d’intérêt d’un pays (suivie d’une mission d’évaluation des besoins et d’assistance technique, le cas échéant)
  • des sollicitations de pays en crise auprès de la Secrétaire générale
  • d’actions inscrites dans une approche globale d’accompagnement de pays
  • en transition démocratique ou en sortie de crise
  • de partenariats institutionnels et/ou financiers spécifiques
  • d’analyses de demandes émanant d’organisations de la société civile

Mode d’action

 

Dans une optique transdisciplinaire, l’OIF priorise la porosité entre ses projets. Sa conduite s’axe sur son rôle de médiateur et de facilitateur auprès des États et gouvernements de l’espace francophone. Mais la Francophonie n’a pas uniquement une approche basée sur la consultation et la réflexion, elle est partie prenante des propositions d’expérimentations et de la mise en œuvre d’actions concrètes innovantes.

Suite à l’adoption des 17 Objectifs de Développement Durable (ODD) par les 193 Etats membres des Nations unies, l’OIF a adapté ses programmes et missions afin que son action contribue à l’accomplissement de ces objectifs. Éradiquer la pauvreté, accroître la prospérité, promouvoir le développement durable, l’inclusion et l’équité sont les points phares de ces ODD et c’est à travers 18 programmes regroupés en 4 missions stratégiques que l’OIF y collabore. Ces missions gravitent autour de 3 marqueurs politiques stratégiques qui distinguent l’OIF dans ses interventions :

  • la mise en place d’un dispositif d’enseignement et d’apprentissage massif et de qualité du français, englobant des actions éducatives de formation des enseignants, des actions d’intégration socioprofessionnelle, des actions de professionnalisation des filières universitaires et des actions de mobilisation de l’expertise francophone ;
  • le lancement d’actions relatives à la promotion des droits des femmes et des filles, et, globalement, de l’égalité entre les femmes et les hommes ;
  • la mise en œuvre d’initiatives en faveur de la jeunesse.

 

L’accompagnement de la société civile ainsi que des responsables politiques dans leurs efforts pour le développement est un point central des axes d’interventions stratégiques de l’OIF. La spécificité de l’approche de la Francophonie vient également de sa capacité d’écoute des besoins des Etats et gouvernements afin d’adapter ses actions aux réalités du terrain.

NOTRE NOUVEAU PROJET EN COLLABORATION AVEC L'OIF

“Favoriser le développement d’écosystèmes durables par la protection des espaces naturels et du patrimoine forestier face au risque d’incendie de l’Union des Municipalités de JEZZINE”

L’initiative vise à permettre à l’Union des Municipalités de JEZZINE (UMJ) d’organiser une réponse intercommunale pérenne et adaptée face au risque d’incendie des espaces naturels, de l’aménagement sécurisé des actions de reforestation, de l’éducation et de la sensibilisation, afin de répondre à l’enjeu de préservation de l’environnement et des écosystèmes durables de ce territoire. Pour cela, il s’agit de permettre à l’UMJ de se doter d’un Plan intercommunal de débroussaillement et d’Aménagement Forestier (PIDAF) permettant la protection des espaces naturels, des actions de reboisement et d’agroforesterie.

Un second axe vise à renforcer les capacités d’intervention lors d’un incendie pour permettre aux acteurs locaux de réduire au mieux les conséquences de cette catastrophe grâce à une intervention rapide et efficace. L’initiative comprend également de l’éducation à la culture de prévention des risques, notamment auprès des enfants de la municipalité.

Le projet concerne l’intégralité du territoire de l’Union des Municipalités de JEZZINE, soit 45 villages regroupés autour de 29 municipalités pour une surface de 130 km 2.

Cadre ODD

 

Ce projet s’inscrit dans la continuité des actions déjà menées en collaboration entre PSF et l’UMJ. Comme cela l’a été mentionné précédemment, les forêts de l’Union remplissent non seulement une mission environnementale mais aussi économique et culturelle. Cette initiative se base dans une logique de prévention des catastrophes en dotant la municipalité d’un document de référence et en formant les acteurs locaux à utiliser ce PIDAF pour leur permettre de tout mettre en œuvre afin de réduire les risques d’incendie.

Dans cette logique, la sensibilisation et l’éducation notamment des enfants est primordiale pour les éduquer au bon geste à adopter lorsque l’on est à proximité d’un espace boisé. Cela dans l’optique de renforcer les capacités d’intervention lors d’un incendie afin permettre aux acteurs locaux de réduire au mieux les conséquences de cette catastrophe par une intervention rapide et efficace.

Contexte :

 

Cela fait plusieurs années que les feux de forêts ont été identifiés comme l’un des enjeux environnementaux majeurs freinant la mise en œuvre d’écosystèmes durables. Ainsi, lorsqu’en 2015, l’UMJ et PSF entrent en contact, les besoins du territoire sont déjà connus : il s’agit de renforcer les capacités de réponse face au risque incendie en complément des moyens de la défense civile qui dispose de manière limité. En 2016, PSF réhabilite et envoie un CCFF à Jezzine et forme son personnel à son utilisation.

Depuis 2019, ce camion est stationné à Kfar Jarra (extrémité ouest de l’UMJ), pour ne pas faire doublon avec les postes de la Défense Civile situés à Jezzine et Saïda. Il est intervenu à de nombreuses reprises depuis fin 2016 et a permis de limiter la destruction des surfaces boisées du territoire. De plus, il existe des pépinières à Jezzine particulièrement aux abords de la forêt de Bkassine et les actions de reboisement sur le territoire de l’UMJ se sont multipliées.

Elles contribuent à compenser les pertes de 600 hectares boisés et celles dues à la création du Lac Bisri. Cette forêt d’une surface de 16km2 et d’environ près de 1000 hectares de pin pignons, constitue la plus grande forêt de pins pignons du Moyen Orient et constitue un enjeu d’agro foresterie important sur le territoire de l’UMJ. Tous ces éléments justifient une initiative de protection de ces espaces boisés particulièrement vulnérables et essentiels à la vie économique et culturelle de la région.

Nos objectifs visés

Objectif spécifique 1 : Doter l’union des municipalités de JEZZINE d’un PIDAF permettant la protection des espaces naturels des actions de reboisement et d’agroforesterie (ODD15)

Objectif spécifique 2 : Renforcer les capacités de réponse face au risque d’incendie des espaces naturels de la Défense Civile libanaise locale. (ODD13)

Objectif spécifique 3 : Développer des actions de sensibilisation, d’information et d’éducation portant sur la préservation de l’environnement des espaces naturels et du risque d’incendie (ODD4/ODD13)

Pompiers sans Frontières oriente ses actions d’après les recommandations issues des conférences internationales telles que la conférence de Sendai ainsi que les Objectifs de développement durable (ODD). Ce programme en collaboration avec l’Organisation Internationale de la Francophonie rentre dans la stratégie de l’ONG visant à la réduction des risques environnementaux, plus particulièrement ceux induits par le changement climatique tels que la sécheresse ou les feux de forêts dans le bassin méditérannéen.

N'ATTENDONS PAS UNE CATASTROPHE POUR INTERVENIR

+33 4 42 26 52 93
contact@pompiers-sans-frontieres.org
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Pompiers Sans Frontières
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